Système fédéral-état

Le travail d’emploi public du gouvernement fédéral a commencé en 1907 lorsque le Bureau de l’immigration et de la naturalisation a commencé à répartir la main-d’œuvre immigrée entre les états. En 1914, le service de l’immigration développe les prémices d’un système d’information à l’échelle nationale sur les opportunités d’emploi. L’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale a intensifié le besoin d’un système d’emploi public organisé.

Une unité nouvellement créée au sein du ministère fédéral du Travail, le United States Employment Service (USES), a établi un réseau national de conseils consultatifs communautaires sur le recrutement de la main-d’œuvre, mais les activités de cette unité ont été fortement réduites par la diminution des crédits à la fin de la guerre. Les bureaux d’État et municipaux se sont vus confier la tâche d’organiser le marché du travail. Parmi les tentatives infructueuses de création d’un service de l’emploi fédéral-étatique, citons le projet de loi Kenyon-Nolan (1919) et le projet de loi Wagner (1931), auxquels le président Herbert Hoover a opposé son veto, estimant qu’une agence administrée par le gouvernement fédéral était nécessaire pour faire face aux problèmes accablants de la Grande Dépression. Enfin, en 1933, l’USES a été rétabli par la loi Wagner-Peyser en tant que bureau du ministère du Travail. Il a été chargé d’encourager la création d’agences pour l’emploi administrées par les États et de fournir des subventions fédérales pour couvrir les frais de fonctionnement. Le service fédéral devait prescrire des normes minimales, développer une administration uniforme et des procédures statistiques, publier des informations sur l’emploi et promouvoir un système de compensation du travail entre les États.

La création d’un service fédéral d’emploi au milieu d’une grave dépression économique a inévitablement impliqué le nouveau bureau dans le développement de programmes d’urgence pour les travaux publics et les projets de soulagement du travail. Le service national de réemploi a été mis en place sous la direction du SES pour diriger les travailleurs vers les travaux publics et les projets de secours. L’USES et le service national de réemploi ont été immédiatement impliqués dans l’enregistrement et l’orientation en masse de plusieurs millions de travailleurs sans emploi.

A la suite de la promulgation de la loi sur la sécurité sociale en 1935, les fonctions du service de l’emploi ont été élargies car tous les États qui souhaitaient participer au programme d’assurance chômage fédéral-état ont été tenus de prévoir que ces prestations d’assurance ne seraient versées qu’aux demandeurs enregistrés par l’intermédiaire d’un bureau d’emploi public de l’État. Cette nouvelle responsabilité a nécessité un test de disponibilité au travail pour les demandeurs d’assurance-chômage et a imposé une expansion majeure des services fédéraux et étatiques. En conséquence, quelques années après la promulgation de la loi d’habilitation en 1936, un service public de l’emploi fonctionnant en collaboration avec l’USES avait été créé dans tous les États.

Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, la nation s’est fortement appuyée sur les services publics de l’emploi pour l’affectation des ressources humaines. Des centaines de milliers de travailleurs ont été recrutés pour des programmes de formation en temps de guerre ; des millions ont été placés dans des industries critiques ; les activités très étendues du service de l’emploi ont fourni aux employeurs et aux syndicats l’occasion de voir le rôle des bureaux publics de l’emploi dans la contribution à la stabilité et à l’amélioration du fonctionnement des marchés locaux du travail.L’intérêt du public pour l’utilisation de la main-d’œuvre et l’organisation du marché du travail a continué de croître après la Seconde Guerre mondiale.

Récessions récurrentes, chômage persistant, progrès technologiques, changements dans la composition de la main-d’œuvre, exigences éducatives croissantes pour les emplois, déclin de l’emploi dans certains segments de l’économie (par ex, les chemins de fer, les mines de charbon et l’agriculture), l’évolution de la demande des consommateurs et la détresse des régions qui connaissent l’épuisement des ressources naturelles ou l’exode des industries ont obligé à reconsidérer le rôle et les services des SES et le rôle que le gouvernement devrait jouer dans la lutte contre le chômage. Parmi les mesures adoptées, citons l’Area Redevelopment Act (1961, révisé en 1965), le ManpowerDevelopment and Training Act (1962), le Vocational EducationAct (1963) et l’Economic Opportunity Act (1964). En 1998, la loi Wagner-Peyser a été modifiée et l’USES a été intégrée à l’administration de l’emploi et de la formation du ministère du Travail (DOLETA) dans le cadre du programme de main-d’œuvre One-Stop (plus tard CareerOneStop). Le Workforce Innovation and Opportunity Act (2014) a réaligné le système fédéral d’emploi, de formation et de développement de carrière pour le 21e siècle, mais une grande partie de sa mission principale est restée inchangée. Le programme continue de réaliser des enquêtes sur la main-d’œuvre, de certifier les besoins de formation, de fournir des tests et des conseils, d’élargir le placement des personnes formées et de fournir des informations et des conseils sur les besoins professionnels.

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