Un enfant non verbal de 5 ans atteint d’un trouble du spectre autistique (TSA) a été admis en pédiatrie hospitalière avec une agitation d’apparition récente et un comportement d’automutilation. Ses parents l’ont décrit comme un enfant agréable sans épisodes antérieurs d’automutilation. Quatre jours avant l’admission, les parents ont noté une nouvelle irritabilité suivie de deux jours d’automutilation au visage sans précipitation claire. Ses coups se sont intensifiés avec le poing fermé sur le visage, et il a fallu que les parents le retiennent physiquement pour éviter d’autres blessures. Les promenades en voiture et l’ibuprofène n’ont apporté qu’un soulagement temporaire. Il a consommé un minimum de liquide et n’a mangé aucun aliment solide pendant deux jours. Les parents ont nié tout changement d’environnement ou de routine et ont nié tout voyage récent, contact avec des malades, fièvre, toux, otalgie, vomissements, diarrhée et constipation. Le patient avait reçu un diagnostic de TSA à l’âge de 18 mois, mais n’avait pas d’autres antécédents médicaux significatifs. À l’examen, l’enfant était alerte mais angoissé et agité, portant des mitaines rembourrées alors que ses parents tentaient de le calmer en le poussant dans une poussette. Il présentait de multiples zones d’ecchymoses graves et un gonflement du visage dans la région péri-orbitaire droite, la joue et la mâchoire. Le reste de l’examen physique était sans particularité. Les résultats de laboratoire comprenaient une leucocytose avec déplacement vers la gauche, un panel métabolique normal et une créatine kinase élevée. Les autres examens comprenaient une ponction lombaire normale, une radiographie pulmonaire, une tomographie par ordinateur de la tête et du visage sans contraste et une imagerie par résonance magnétique du cerveau. Un dentiste consultant l’a examiné et a noté une molaire en éruption mais pas de carie ni d’abcès. Une évaluation psychiatrique a été demandée car il n’y avait pas de source médicale claire pour la détresse du patient.