Ce test vise à détecter la présence de la variante APOE4, qui est associée à un risque accru de maladie d’Alzheimer (MA) à apparition tardive (âge >60-65). Le test peut être envisagé pour les patients atteints de démence afin de compléter les informations provenant des évaluations cliniques et autres. Ce test n’est pas approprié pour les enfants. Les résultats du génotype APOE sont E2/E2, E2/E3, E2/E4, E3/E3, E3,E4 ou E4/E4. Le génotypage APOE fournit des informations supplémentaires pour le diagnostic clinique de la maladie d’Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer (MA) est la forme la plus courante de démence chez les personnes âgées et touche actuellement plus de 5 millions d’Américains. C’est une maladie neurodégénérative progressive avec des constatations cérébrales de plaques amyloïdes contenant de la β-amyloïde et des enchevêtrements neurofibrillaires. La MA est une maladie complexe et hétérogène, influencée par de nombreux facteurs génétiques et environnementaux.
Une variété à début précoce dans 1 à 5 % des cas de MA est autosomique-dominante et causée par des mutations rares dans des gènes connus, notamment PSEN1, PSEN2 et APP. La forme prédominante de la MA est celle à apparition tardive (âge >60-65 ans), qui peut être familiale (15 à 20 %) ou sporadique. La variante APOE4 (E4) de l’apolipoprotéine E est fortement associée au risque de MA à début tardif.
L’apolipoprotéine E (apoE) a de multiples rôles, notamment le transport des lipides dans le sang et le cerveau. Le variant APOE4 augmente le risque de maladie d’Alzheimer à début tardif et peut contribuer à la pathologie de la maladie en influençant la β-amyloïde, l’inflammation ou d’autres processus.
Le risque de développement de la MA à début tardif est multiplié environ par deux ou trois chez les personnes possédant une copie du variant APOE4 et par environ 10 à 15 chez les personnes possédant deux copies du variant (génotype E4/E4). La variante APOE2 a un certain effet protecteur contre le développement de la MA à début tardif. Le risque à vie de développer la maladie d’Alzheimer à un stade avancé est d’environ 10 à 12 % dans la population générale, bien qu’il soit plus élevé chez les femmes que chez les hommes et qu’il double lorsqu’un parent du premier degré est atteint de cette maladie. Le risque au cours de la vie est d’environ 9 % pour les individus négatifs pour l’APOE4, et pour les individus E4/E4, il peut atteindre 25 % chez les hommes et 45 % chez les femmes. Chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à début tardif, la présence de l’APOE4 peut entraîner un développement plus précoce des symptômes.
Cependant, l’APOE4 n’est ni nécessaire ni suffisante pour le développement de la maladie d’Alzheimer. Environ 30 à 50 % des patients atteints de la maladie d’Alzheimer à début tardif n’ont pas d’allèle APOE4.
L’APOE4 est commun, 25 % de la population générale ayant une copie et 1 % ayant deux copies de cette variante. Parmi les patients atteints de la MA à début tardif, 50 à 70 % sont positifs pour l’APOE4.
Le développement de la maladie d’Alzheimer à début tardif est influencé par de nombreux facteurs autres que l’APOE4, notamment l’âge, le sexe, les antécédents familiaux, le niveau d’éducation et les antécédents de traumatisme crânien. Les facteurs de risque cardiovasculaire à mi-vie chez les personnes atteintes de l’APOE4 augmentent également le risque de déclin cognitif. Un certain nombre d’influences génétiques sur le développement de la maladie d’Alzheimer, en plus de l’APOE4, ont également été signalées et font l’objet de recherches. L’APOE4 est également associé à un mauvais résultat en cas de traumatisme cérébral et peut influencer la réponse thérapeutique aux médicaments contre la MA.