Campagnes et conquêtes
Alors qu’Alexandre approchait de la fin de sa campagne du nord, il reçut la nouvelle que Thèbes, une cité-État grecque, avait chassé les troupes macédoniennes qui y étaient en garnison. Craignant une révolte parmi les autres cités-États, Alexandre est passé à l’action, faisant marcher son armée massive – composée de 3 000 cavaliers et de 30 000 fantassins – vers le sud jusqu’à l’extrémité de la péninsule grecque. Pendant ce temps, le général d’Alexandre, Parménion, avait déjà fait son chemin vers l’Asie Mineure.
Alexandre et ses forces sont arrivés à Thèbes si rapidement que la cité-état n’a pas eu la chance de rassembler des alliés pour sa défense. Trois jours après son arrivée, Alexandre a dirigé le massacre de Thèbes. Il espérait que la destruction de Thèbes servirait d’avertissement aux cités-états qui envisageaient de se révolter. Sa tactique d’intimidation s’est avérée efficace ; les autres cités-États grecques, dont Athènes, ont choisi de s’engager dans une alliance avec l’Empire macédonien ou ont opté pour la neutralité.
En 334, Alexandre s’est embarqué dans son expédition asiatique, arrivant à Troie au printemps. Alexandre affronte alors l’armée du roi perse Darius III près de la rivière Grancius ; les forces de Darius sont rapidement vaincues. À l’automne, Alexandre et son armée avaient traversé la côte sud de l’Asie mineure jusqu’à Gordium, où ils passèrent l’hiver à se reposer. Au cours de l’été 333, les troupes d’Alexandre et de Darius s’affrontent à nouveau à Issus. Bien que l’armée d’Alexandre soit inférieure en nombre, il utilise son sens de la stratégie militaire pour créer des formations qui permettent de vaincre à nouveau les Perses et de faire fuir Darius. En novembre 333, Alexandre se déclara roi de Perse après avoir capturé Darius et fait de lui un fugitif.
La prochaine étape de l’agenda d’Alexandre était sa campagne de conquête de l’Égypte. Après avoir assiégé Gaza sur son chemin vers l’Égypte, Alexandre réalise facilement sa conquête ; l’Égypte tombe sans résistance. En 331, il créa la ville d’Alexandrie, conçue comme un centre de la culture et du commerce grecs. Plus tard dans l’année, Alexandre a vaincu les Perses à la bataille de Gaugamela. Avec l’effondrement de l’armée perse, Alexandre devient « roi de Babylone, roi d’Asie, roi des quatre quarts du monde ».
La prochaine conquête d’Alexandre est l’Iran oriental, où il crée des colonies macédoniennes et s’empare en 327 de la forteresse d’Ariamazes. Après avoir capturé le prince Oxyartes, Alexandre épouse la fille du prince, Rhoxana.
En 328, Alexandre défait les armées du roi Porus dans le nord de l’Inde. Se trouvant impressionné par Porus, Alexandre le réintégra comme roi et gagna sa loyauté et son pardon. Alexandre se dirigea vers l’est jusqu’au Gange mais fit demi-tour lorsque ses armées refusèrent d’avancer plus loin. Sur le chemin du retour le long de l’Indus, Alexandre fut blessé par des guerriers Malli.
En 325, après s’être rétabli, Alexandre et son armée se dirigèrent vers le nord le long du rude golfe Persique, où beaucoup furent la proie de la maladie, des blessures et de la mort. En février 324, Alexandre atteint enfin la ville de Suse. Désespérant de conserver son leadership et de recruter davantage de soldats, il tenta de lier les nobles perses aux Macédoniens afin de créer une classe dirigeante. À cette fin, il ordonna à Suse qu’un grand nombre de Macédoniens épousent des princesses perses. Après avoir réussi à recruter des dizaines de milliers de soldats perses dans son armée, Alexandre a licencié un grand nombre de ses soldats macédoniens. Cela mit en colère les soldats, qui critiquèrent les nouvelles troupes d’Alexandre et le condamnèrent pour avoir adopté les coutumes et les manières perses. Alexandre apaisa les soldats macédoniens en tuant 13 chefs militaires perses. Le festin d’action de grâce de Suse, qui avait pour but de renforcer les liens entre Perses et Macédoniens, s’est avéré être tout le contraire.