La loi First Step, adoptée en décembre dernier, a notamment pour objectif de réduire la population carcérale fédérale actuelle. Cette réduction peut être réalisée de plusieurs façons. Parcourons les 4 principales façons d’obtenir une libération anticipée de la prison, selon la loi First Step Act, pour un détenu d’obtenir une libération anticipée ou une détention communautaire supplémentaire (détention à domicile ou maison de transition), comme suit :
- Réduction de la peine,
- Crédit pour l’achèvement d’un programme de réduction de la récidive,
- Libération compassionnelle, ou
- Programme pilote pour délinquants âgés.
- Option 1 : Requête pour une réduction de peine
- Option 2 : Crédits pour les programmes de réduction de la récidive pour obtenir une libération anticipée de la prison.
- Option 3 : Libération compassionnelle
- Option 4 : Programme pilote pour les délinquants âgés pour obtenir une libération anticipée de la prison.
- Conclusion
Option 1 : Requête pour une réduction de peine
La première façon d’obtenir une libération anticipée de la prison est de présenter directement au tribunal une requête pour une libération anticipée. La disposition du First Step Act qui intègre le Fair Sentencing Act permet à un détenu, au directeur du Federal Bureau of Prisons (BOP), à l’accusation ou au tribunal de condamnation lui-même de présenter une motion visant à réduire la peine d’un détenu. Les motifs de la motion seraient que l’infraction du détenu est couverte par la loi sur les peines équitables de 2010.
Les détenus couverts par la loi sur les peines équitables comprennent ceux condamnés en vertu des lois suivantes sur les infractions liées aux drogues :
- 21 U.S.C. § 841(b)(1)(A),
- 21 USC § 841(b)(1)(B),
- 21 USC § 960(b)(1), et
- 21 USC. § 960(b)(2)
Un aspect important du First Step Act est qu’il répare enfin une injustice qui avait persisté pendant des années. La disparité des peines entre les infractions impliquant du crack par rapport à la cocaïne en poudre avait pour effet d’imposer des peines plus longues aux accusés afro-américains par rapport aux accusés d’autres races.
Le Fair Sentencing Act de 2010 n’a remédié à ce problème que partiellement. Le Fair Sentencing Act a supprimé la disparité entre le crack et la cocaïne en poudre, mais n’a pas rendu l’effet de la loi rétroactif pour ceux qui avaient déjà été condamnés en vertu des anciennes lois.
Heureusement, le First Step Act règle ce problème. Plus précisément, le First Step Act a rendu rétroactif le Fair Sentencing Act de 2010. Par conséquent, les détenus dont l’infraction a été commise avant le 3 août 2010 peuvent maintenant être admissibles à une réduction de peine comme si la Fair Sentencing Act était en vigueur au moment où ils ont commis leur infraction.
Option 2 : Crédits pour les programmes de réduction de la récidive pour obtenir une libération anticipée de la prison.
Si les détenus participent à des programmes de réduction de la récidive fondés sur des preuves ou à des activités productives, il leur est alors possible de gagner des crédits de temps pour obtenir une libération anticipée de la prison. Les exigences pour rendre un détenu éligible à ces crédits de temps, sont que le détenu:
- A été condamné pour une infraction fédérale ; et
- N’a pas été condamné pour une infraction disqualifiante (qui comprend certaines infractions d’immigration, des infractions impliquant la destruction d’avions et de véhicules à moteur, des fusillades au volant, des mutilations génitales féminines, et une liste d’autres infractions énumérées dans un tableau du BOP – Cliquez ici pour voir le tableau).
Les crédits de temps peuvent être appliqués pour mettre un détenu en détention prélibératoire dans la communauté ou en liberté surveillée, si le détenu a été évalué comme ayant un risque de récidive minimal ou faible. Les détenus présentant un risque de récidive élevé ou moyen peuvent être considérés pour des crédits de temps si le directeur de l’établissement détermine que le détenu (i) ne présente pas de risque pour la communauté, (ii) est peu susceptible de commettre un autre crime, et (iii) a participé à des programmes de réduction de la récidive ou à des activités productives.
Notamment, en vertu de la loi First Step, les « classes ou services confessionnels » qui répondent par ailleurs aux critères des programmes de réduction de la récidive fondés sur des preuves pourront bénéficier de crédits de temps. Les classes ou les services doivent simplement être approuvés par le BOP de la même manière que les programmes non confessionnels sont approuvés.
Option 3 : Libération compassionnelle
Aussi connue sous le nom de réduction de peine (RIS), une libération compassionnelle est basée sur des circonstances extraordinaires ou impérieuses telles que le diagnostic d’une maladie terminale, la débilitation, ou d’autres critères est une autre alternative pour obtenir une libération anticipée de la prison. Plus précisément, si un détenu est admissible en raison de circonstances impérieuses, il peut demander à bénéficier d’une libération pour raisons de compassion en présentant une demande à l’équipe de son unité. La demande sera examinée par le directeur de l’établissement et enfin par le directeur du BOP qui décidera si la demande est appropriée et doit être approuvée.
Le First Step Act est significatif en ce qui concerne l’option de réduction de peine car, avant l’adoption du First Step Act, les détenus ne pouvaient pas faire une demande de libération compassionnelle auprès d’un tribunal de condamnation. Il fallait passer par le BOP. Le First Step Act, en revanche, permet à un détenu de déposer une demande de libération pour des raisons humanitaires directement auprès du tribunal de première instance. Le détenu doit attendre 30 jours après avoir fait une demande au BOP avant de déposer une motion.
En ce qui concerne les facteurs qu’un Warden, le BOP, ou un juge de condamnation, prendrait en compte pour une libération compassionnelle, certains facteurs sont la nature et les circonstances de l’infraction du détenu, les antécédents criminels du détenu, les commentaires des victimes du détenu, et le nombre de violations de la liberté surveillée.
Option 4 : Programme pilote pour les délinquants âgés pour obtenir une libération anticipée de la prison.
Quatrième et dernière option, un détenu peut demander une libération anticipée de la prison est en participant au programme pilote pour les délinquants âgés. Généralement, dans le cadre du programme pilote, si un détenu a purgé les deux tiers de sa peine d’emprisonnement et est d’un certain âge (généralement plus de 65 ans), alors il peut demander une libération anticipée dans le cadre du Elderly Offender Pilot.
Conclusion
La loi First Step est, comme indiqué, axée sur la réduction de la population carcérale fédérale, en grande partie pour renverser la tendance de l’incarcération de masse qui a été la norme dans ce pays pendant des décennies. Les quatre avenues de libération anticipée discutées ci-dessus sont de bons moyens pour voir si la libération anticipée est une option.