Les principales caractéristiques des droits de l’homme

Vous avez peut-être entendu de nombreuses fois parler des droits de l’homme : leurs origines, leur histoire… Mais vous êtes-vous déjà demandé ce qui les définit et quelles sont les instances qui en assurent le respect ? Lisez la suite !

Les droits de l’homme sont tous ces principes élémentaires que nous partageons tous par le simple fait d’appartenir au genre humain, indépendamment de notre race, de notre âge, de notre sexe, de notre origine, de notre nationalité, de notre religion, de notre idéologie, de notre pensée politique, entre autres.

Ils n’existent pas par eux-mêmes, ni ne constituent une alternative. Au contraire, ils sont liés entre eux et ont les uns les autres du simple fait qu’ils sont des personnes. Ils sont universels, interdépendants et indivisibles.

Caractéristiques des droits de l’homme : quelles sont-elles ?

Les caractéristiques fondamentales des droits de l’homme ont été proclamées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par les Nations unies en 1948, qui visait à établir une voie de droit permettant de les assurer de manière universelle. Ces caractéristiques sont :

• Les droits de l’homme sont universels, ce qui permet à tout être humain sans exception d’y avoir accès.
• Les droits de l’homme sont des normes juridiques qui doivent être protégées et respectées par les États. Et si les États ne les reconnaissent pas, on peut leur demander de le faire car les droits sont innés à l’individu dès sa naissance.
• Les droits de l’homme sont indivisibles. Chacun d’entre eux est lié aux autres de telle sorte que refuser d’en reconnaître un, ou nous en priver, mettrait en péril le maintien du reste des droits de l’homme auxquels nous avons droit.
• Les droits de l’homme rendent chaque être humain égal et libre dès sa naissance.
• Les droits de l’homme ne peuvent être violés : aller à leur encontre, c’est porter atteinte à la dignité humaine.
• Ils sont inrenonçables et inaliénables, car aucun être humain ne peut y renoncer ou les transférer.

Quels organes doivent en assurer le respect ?

Pour qu’ils ne restent pas que des bonnes intentions, il est nécessaire que leur réalisation soit entre les mains des pays qui protègent et représentent chaque communauté d’individus, afin que ce soit les gouvernements des Etats qui soient responsables de la protection, du respect et de la garantie des droits de l’homme.

Par conséquent, le gouvernement ne peut pas adopter de mesures qui vont à l’encontre de ces droits, et doit plutôt promouvoir les mesures qui visent à les garantir. Savez-vous quels sont les mécanismes disponibles pour le faire ?

Il y en a plusieurs, mais certaines des garanties que chaque citoyen a accès à ses droits universels sont la législation de chaque pays, un pouvoir judiciaire indépendant et le renforcement des institutions démocratiques.

Il existe également des associations et des réseaux d’institutions nationales des droits de l’homme (INDH) au niveau régional et sous-régional qui contrôlent le respect de ces droits. Parmi les plus importants, on peut citer :

• Le réseau des institutions nationales africaines des droits de l’homme
• Le réseau des institutions nationales pour la promotion et la protection des droits de l’homme dans les Amériques
• Le forum des institutions nationales des droits de l’homme de l’Asie-Pacifique
• Le groupe européen des institutions nationales des droits de l’homme

Les droits de l’homme : Le HCDH et autres organes

Au sein du Secrétariat des Nations unies, et chargé de diriger le programme des droits de l’homme de l’organisation, se trouve le HCDH, le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

L’OHCHR travaille avec les gouvernements, les institutions nationales des droits de l’homme (INDH), la société civile, les ONG et les entreprises pour s’assurer que les droits de l’homme contenus dans la Charte des Nations unies de 1948 sont réalisés dans le monde entier.

Il dispose de bureaux régionaux en Afrique australe, orientale et occidentale, ainsi qu’en Amérique latine, au Moyen-Orient, dans le Pacifique, en Asie du Sud-Est et centrale, et en Europe.

Toujours au niveau régional, il existe des institutions régionales économiques et de développement telles que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se préoccupent également des droits de l’homme.

En dehors de la sphère publique, il y a les ONG, des organisations indépendantes à but non lucratif, qui jouent un rôle important dans la promotion de la lutte pour les droits de l’homme. Combattre la pauvreté et les inégalités, garantir le droit à l’alimentation, l’accès à un logement décent et éradiquer les discriminations fondées sur le sexe, la race ou la religion sont quelques-unes des causes qui animent les ONG œuvrant pour un monde plus juste.

Les droits fondamentaux sont-ils respectés ?

C’est la grande question que, au XXIe siècle et avec des avancées notables dans de nombreux autres aspects, nous débattons encore. Et malheureusement, la réponse est qu’aujourd’hui, beaucoup d’entre eux ne sont toujours pas réalisés. Voyons quelques chiffres sur cette situation. Nous vous en donnons quelques-unes :

• Lors de la journée internationale de la femme, de nombreux médias nous ont rappelé qu’en Espagne, une femme est payée 17% de moins qu’un homme pour faire le même travail. Et, selon les données de l’ONU, seuls 21 % des postes de direction sont occupés par des femmes. D’une part, l’ONG internationale Equalitynow a publié un rapport sur les lois en vigueur qui violent les droits des femmes dans différentes parties du monde, nous surprenant avec des informations telles que le fait qu’en Arkansas les hommes sont autorisés à battre leur femme à condition que ce ne soit qu’une fois par mois. Ou encore, selon l’Organisation mondiale de la santé, 27 pays africains autorisent encore les mutilations génitales féminines.
• D’autre part, des personnes vivent encore en esclavage dans le monde. Beaucoup d’entre eux travaillent dans ce qu’on appelle la « servitude pour dettes ». C’est-à-dire qu’ils travaillent de longues heures dans des conditions précaires et ne reçoivent que peu ou pas de rémunération en échange d’un prêt nécessaire à leur survie.

Il y a des centaines de situations injustes qui doivent être éradiquées. Et il y a des dizaines de façons de montrer notre soutien, que ce soit en collaborant avec une ONG ou en dénonçant des situations qui violent les droits de l’homme d’une personne, d’un collectif ou d’un groupe social spécifique.

Un autre monde est possible si nous travaillons tous ensemble pour le respect et la réalisation des droits de l’homme. Rejoignez la cause par de petites ou grandes actions : aidez à construire un monde dont nous sommes fiers de faire partie et qui sera un bon héritage pour vos enfants !

Matériel complémentaire

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Human Rights Watch.