Qu’est-ce que la dysphorie de l’intégrité corporelle ?

La dysphorie d’intégrité corporelle est un état psychiatrique caractérisé par un désir persistant d’acquérir un handicap physique (par exemple, amputation, paraplégie). La dysphorie de l’intégrité corporelle est également appelée trouble de l’identité de l’intégrité corporelle, trouble de l’identité de l’amputé et xénomélie.

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La dysphorie d’intégrité corporelle est un phénomène extrêmement rare, dans lequel les patients préfèrent couper leur membre sain (en particulier leur bras ou leur jambe) parce qu’ils ressentent un décalage entre leur image mentale et leur image physique.

Dans la dysphorie d’intégrité corporelle, les patients décident de se faire amputer à la recherche de leur véritable moi. Le désir d’amputation apparaît très jeune, entre huit et douze ans. La dysphorie d’intégrité corporelle provoque une détresse significative sur les patients, et la plupart d’entre eux ne sont devenus heureux qu’après la chirurgie.

Dysphorie d’intégrité corporelle – Une brève histoire

En 1977, le premier cas de deux individus qui désiraient couper leurs membres sains a été rapporté. Auparavant, la dysphorie de l’intégrité corporelle était appelée apotemnophilie, et la raison probable de l’apotemnophilie était dite sexuellement orientée.

Mais, plus tard, on a découvert que le désir d’amputation du patient n’était pas seulement sexuellement orienté, mais était également dû à plusieurs raisons non sexuelles.

Robert Smith a été le premier chirurgien au monde à pratiquer des amputations sur des individus sains. Robert Smith a pratiqué des amputations électives chez des patients par ailleurs en bonne santé, l’un en 1997 et l’autre en 1999.

Il a appelé cette condition un trouble de l’identité corporelle et a rapporté que les patients souhaitaient désespérément l’amputation et étaient heureux après leur transformation.

Quelle est l’association de la dysphorie d’intégrité corporelle avec d’autres conditions neurologiques ?

Les psychologues et les neurologues pensent que la dysphorie d’intégrité corporelle est commune chez les personnes dont le cerveau ne parvient pas à cartographier le corps correctement. Différentes techniques de neuro-imagerie ont été utilisées pour évaluer l’association de la dysphorie d’intégrité corporelle avec d’autres conditions neurologiques.

Après analyse, il a été constaté que les patients qui désirent une amputation ont des dommages cérébraux dans l’hémisphère droit.

Quelles sont les causes de la dysphorie d’intégrité corporelle ?

La raison la plus commune de l’amputation dans la dysphorie d’intégrité corporelle est le désir du patient de corriger le décalage de son corps. Ce désir inhabituel est dû à la croyance du patient que le membre cible ne lui appartient pas.

La cause sous-jacente de la dysphorie d’intégrité corporelle est encore inconnue, et les recherches se poursuivent pour en comprendre la cause précise. Les scientifiques pensent qu’elle est principalement due à un traumatisme de la petite enfance, à une excitation sexuelle, à des tendances obsessionnelles-compulsives ou à une identification excessive aux amputés.

Quels sont les signes et les symptômes de la dysphorie d’intégrité corporelle ?

Les symptômes courants associés à la dysphorie d’intégrité corporelle sont le stress, la dépression, les troubles de l’humeur et l’anxiété.

La dysphorie d’intégrité corporelle est souvent comparée à la dysmorphie corporelle. La dysmorphie corporelle est une condition dans laquelle les sujets ne cessent de penser à leur corps de manière négative, ce qui entrave leur qualité de vie.

On a également constaté que l’anorexie mentale avait des liens avec la dysphorie d’intégrité corporelle.

Quelles sont les options de traitement pour la dysphorie d’intégrité corporelle ?

Jusqu’à présent, il n’y a pas de traitement standard disponible pour la dysmorphie corporelle. Cependant, les méthodes de traitement conventionnelles sont la thérapie cognitivo-comportementale et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).

Les antidépresseurs aident à réduire les symptômes dépressifs liés à la dysmorphie corporelle. Les antidépresseurs aident à réduire le stress et la dépression liés à la dysmorphie corporelle ; cependant, les antidépresseurs ne parviennent pas à vaincre le désir d’amputation des patients.

Des études rapportent que la psychose a conduit à de nombreux cas d’auto-amputation, d’auto-énucléation ou d’auto-castration. Une Française de 40 ans souffrant de brûlures aux membres inférieurs ; a révélé qu’elle souhaitait que ses deux jambes soient amputées depuis 28 ans.

Les patients endommagent intentionnellement leurs membres si les chirurgiens refusent de pratiquer l’amputation. Dans un cas, un patient a pratiqué l’auto-amputation de ses deux jambes en les congelant dans de la glace sèche.

Les chirurgiens ne pratiquent l’amputation que lorsque toutes les autres thérapies ont échoué et que le patient souhaite toujours désespérément l’amputation. Dans la plupart de ces chirurgies, on a constaté que les patients étaient satisfaits après l’opération.

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