Si vous êtes tôlier, vous avez passé votre vie à construire ou à réparer des choses, mais parfois c’est vous qui avez besoin d’être réparé. Il existe de nombreuses raisons médicales pour lesquelles votre médecin peut vous demander de passer une IRM. Avant d’entrer dans la machine, il y a certains facteurs de risque liés au travail que vous devez prendre en compte.
Les ouvriers métallurgistes peuvent recevoir de petits copeaux de métal dans les yeux sans même le savoir, explique le Dr Alex Georges, radiologue musculo-squelettique au CDI.
« Le risque avec le métal dans l’IRM est qu’il peut chauffer et causer des brûlures ou qu’il peut migrer ou se déplacer. Selon l’endroit où il se trouve, nous ne voulons pas qu’il migre et affecte une structure importante », dit-elle.
Les éclats ou copeaux de métal dans l’œil ne sont pas le seul risque. Les balles ou les éclats d’obus, le métal implanté médicalement, même certains types de tatouages ou le maquillage permanent des yeux peuvent réagir au fort champ magnétique à l’intérieur de l’IRM. Si quelque chose dans votre corps est ferromagnétique (c’est-à-dire attiré par l’aimant), il peut chauffer, commencer à vibrer et à bouger. C’est la dernière chose que vous voulez qu’il arrive à un éclat de métal logé dans votre œil.
Etape 1 : Questions à considérer
A CDI, une partie de notre protocole de sécurité consiste à vous poser beaucoup de questions avant de passer votre scanner. Cela commence par le remplissage d’une feuille de dépistage avec une longue liste de questions « oui » ou « non » sur vos antécédents médicaux. Il y a une section de ce dépistage qui demande si vous avez déjà travaillé avec du métal ou s’il y a une chance que des morceaux de métal se soient retrouvés dans votre corps.
Après avoir passé la liste de blanchisserie sur papier, le technologue qui va préformer votre scanner vous posera encore plus de questions. Cela peut ressembler à une inquisition, mais il arrive que les patients oublient de mentionner quelque chose sur le questionnaire, mais l’évoquent lorsqu’ils parlent à un technologue. Tout ce processus est conçu pour s’assurer que vous pouvez passer une IRM en toute sécurité.
Étape 2 : CT des yeux
S’il y a un risque que vous ayez des éclats de métal dans les yeux, vous passerez un CT des yeux (appelé CT de l’orbite). Le scanner nous permettra de regarder à l’intérieur de vos orbites gauche et droite. Le scanner n’utilise PAS d’aimant, il n’y a donc aucun risque, même si vous avez quelque chose dans l’œil. Le technologue en IRM Travis Gould affirme que lorsqu’il examine des travailleurs de la métallurgie, il trouve rarement des copeaux de métal.
« Dans 99 % des cas, il n’y a rien dedans, mais il suffit d’une seule erreur pour que quelqu’un soit gravement blessé », dit-il.
Le scanner est un examen rapide et si vous obtenez le « feu vert », vous vous dirigerez vers la machine IRM pour votre imagerie diagnostique.
Étape 3 : Imagerie alternative
La plupart du temps, dit le Dr Georges, le scanner orbital ne trouve rien. Dans les rares cas où le scanner trouve du métal dans votre corps, vous ne passerez pas d’IRM. Au lieu de cela, le CDI travaillera avec votre médecin pour trouver un autre test de diagnostic.
Si vous êtes un travailleur du métal et que vous êtes autorisé à passer une IRM, gardez à l’esprit que vous avez toujours un moyen de communiquer avec votre technologue, même si vous êtes seul dans la pièce. Vous serez surveillé de près par une fenêtre tout au long de votre examen et vous recevrez une balle à presser que vous pourrez tenir dans votre main. Si quelque chose te semble étrange, tu le presses pour alerter ton technologue. Travis dit qu’il veut toujours connaître le point de vue de ses patients, même s’il s’agit d’un problème mineur. Je leur donne la balle à presser et je leur dis : « Si vous ressentez quelque chose, n’importe quoi, faites-le moi savoir. Je viendrai et je vous sortirai de là. »