Vitréolyse YAG

Traitement au laser non invasif des flotteurs

Pour les patients qui présentent des flotteurs, la vitréolyse au laser YAG (vitreolysis) est une procédure très efficace, réalisée en ambulatoire, qui implique l’utilisation d’un laser YAG nano-pulsé pour vaporiser les brins et les opacités du vitré. Hautement efficace, elle présente un faible taux de complication et offre un degré élevé de satisfaction des patients. Elle peut également retarder ou éviter la nécessité d’une intervention chirurgicale.

Comment la vitréolyse YAG est-elle réalisée ?

À l’aide d’une lentille de contact spécialisée, le laser YAG est focalisé sur la surface avant du flotteur. Le laser émet une courte rafale d’énergie de 3 nanosecondes (0,000000003 seconde). Il est important de noter que l’énergie du laser ne brise pas simplement le flotteur en petits morceaux. Au contraire, la forte densité de puissance de cette énergie laser convertit les molécules de collagène et de hyaluronine en un gaz, qui est ensuite résorbé dans l’œil. L’intervention est réalisée en clinique, en ambulatoire. Le traitement dure généralement entre 20 et 30 minutes. Il n’est pas rare de nécessiter jusqu’à 3 séries de traitements sur une période de 4 à 6 semaines.

Quelles sont les preuves de succès ?

L’utilisation de la vitréolyse remonte aux années 80 lorsque le professeur Aron Rosa, Paris, France, et le professeur Franz Fankhauser, Berne, Suisse, qui étaient des pionniers dans l’utilisation des lasers YAG, ont publié sur leur succès avec la vitréolyse. Depuis lors, les études cliniques ont montré que la vitréolyse est une approche thérapeutique efficace, qui offre un haut degré de satisfaction aux patients. Malgré ces avantages, la vitréolyse n’est généralement pas très répandue.

Cela est dû, en partie, à la croyance que les flotteurs sont bénins et ne nécessitent pas de traitement. En effet, de nombreux ophtalmologistes considèrent que le traitement des flotteurs est inutile. En outre, les contraintes techniques des lasers YAG conventionnels, qui offrent une vue limitée du vitré, peuvent rendre difficile la visualisation des filaments et des opacités du vitré et la réalisation de la procédure. Ces lasers YAG conventionnels nécessitent également l’utilisation de niveaux d’énergie élevés, ce qui présente un risque important de dommages aux tissus oculaires environnants, ainsi que d’effets secondaires tels que la cataracte et la hausse de la pression intraoculaire (PIO). Par conséquent, la vitréolyse n’a pas été largement pratiquée et n’est réalisée que par un petit nombre de spécialistes.

Contrairement à la vitrectomie, qui comporte un petit risque de saignement et d’infection, la vitréolyse est une procédure non invasive et indolore qui peut éliminer la perturbation visuelle causée par les flotteurs. John Karickhoff, MD, USA, a pratiqué cette procédure plus de 1 400 fois et fait état d’un taux de réussite de 90 %. Dans une étude néerlandaise récente menée par Cees van der Windt, MD, et ses collègues, 100 yeux présentant des flotteurs liés à une PVD et persistant pendant plus de neuf mois ont été traités par vitréolyse (n=65) ou par vitrectomie de la pars plana (n=35). Après le traitement de tous les yeux, les groupes YAG et vitrectomie ont rapporté une amélioration de la vision de 80 % et 90 % respectivement. En outre, sur une période de suivi de huit ans, aucune complication n’a été observée chez les patients traités par vitréolyse.

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