par Kevin Thomas, responsable du développement de l’apprentissage &
Même lorsqu’il est positif, le changement implique une perte. C’est encore plus le cas lorsque le changement n’est pas souhaité. Il ne faut donc pas s’étonner que les fondements de la réflexion sur la résilience en période de changement proviennent d’Elizabeth Kubler Ross (1926-2004), la psychiatre prééminente qui a étudié le processus de deuil après la perte d’êtres chers. Sa théorie, les cinq étapes du deuil, a depuis été élargie aux sept étapes que vous voyez à droite.
L’une des choses les plus importantes que nous pouvons faire lorsque nous sommes confrontés au changement est de normaliser nos réactions face à celui-ci. C’est la valeur de cette image – dès que nous la voyons, nous essayons instantanément de situer où nous nous trouvons sur la courbe. Avec un peu de chance, l’image nous dit quelque chose de significatif sur notre parcours – d’où nous venons et ce à quoi nous devons nous attendre pour l’avenir.
L’idée que nous n’allons pas être au maximum de nos performances pendant une période de changement soudain, dramatique et non désiré ne devrait pas être une nouveauté pour nous, et pourtant beaucoup d’entre nous continuent à nous comparer et à comparer notre niveau de productivité avec qui nous étions avant que tout cela n’arrive. Cette image nous rappelle qu’il est normal et naturel que nous ne soyons pas à notre meilleur niveau personnel en ce moment. En fait, si nous trouvons que nous sommes dans un élan de productivité héroïque, c’est peut-être parce que nous sommes dans la deuxième phase de la courbe : le déni. Une descente pourrait être dans les cartes.
Nous pouvons nous retrouver à aller et venir le long de cette courbe aussi. Chacun voyage le long de la courbe d’une manière qui lui est propre et qui correspond à sa situation. Pour certains d’entre nous, le changement que nous vivons apporte avec lui une foule de demandes urgentes ; pour d’autres, aucune des façons dont nous avons l’habitude d’apporter des contributions importantes au collège n’est plus disponible, et nous devons soit réinventer nos rôles, soit apprendre à accepter le fait qu’il y a simplement moins à faire. Quoi que nous traversions, soyons-en sûrs, c’est normal.
Ce que vous pouvez faire
Certaines personnes trouvent un énorme soulagement dans le simple fait que leur expérience du changement soit validée, tandis que d’autres recherchent des suggestions concrètes sur ce qui peut les aider à le traverser. Selon Kubler Ross, trois types de soutien peuvent nous aider à traverser la courbe du changement. Ce sont :
- Information et communication. Lorsque nous pouvons accéder à des informations claires et à des communications transparentes sur le changement que nous vivons, nous sommes mieux à même de le traverser. Où allez-vous chercher des informations ? Qui pourrait avoir besoin d’informations et de communication de votre part ?
- Soutien émotionnel. En tant que professionnels, nous avons souvent tendance à vouloir ignorer notre vie émotionnelle et à nous concentrer sur les domaines de la pensée rationnelle et de l’action axée sur les résultats. Mais s’aveugler sur nos besoins émotionnels ne fait que les rendre plus forts et plus distrayants. Quelles sources de soutien émotionnel sont à votre disposition ? Quelles sont les habitudes qui vous permettront d’accéder régulièrement à un soutien émotionnel ?
- Conseil et orientation. En période de changements importants, nous avons naturellement besoin de nous tourner vers les personnes de notre vie qui peuvent nous aider à clarifier nos valeurs ou à donner un sens aux événements qui nous entourent. Qui sont ces personnes dans votre vie ? S’agit-il de personnes que vous connaissez personnellement, avec lesquelles vous pourriez établir des liens ? Ou s’agit-il d’auteurs dont vous pouvez lire ou relire les livres ? Ou peut-être est-ce une méditation ou une pratique religieuse qui vous aide à mettre les choses en perspective.
Après avoir considéré ces questions, réfléchissez à une idée qui s’allume pour vous sur la façon dont vous pourriez vous connecter à l’un de ces trois types de soutien. Quelle est la petite étape que vous pouvez franchir aujourd’hui ?
