En juillet 1918, Alice Parker, ancienne élève de l’université Howard, a déposé une demande pour obtenir par lettres patentes un dispositif remarquable : un système de chauffage central à gaz capable de chauffer une zone. Son four, dont la conception améliorait considérablement les systèmes de chauffage précédents, offrait une solution élégante et efficace pour fournir de la chaleur et réguler la température dans les maisons et autres bâtiments. L’Office américain des brevets lui a accordé le brevet pour son four en décembre 1919.

Bien que Parker n’ait pas été la première Afro-Américaine à recevoir un brevet pour son invention – cette distinction revient à Sarah E. Goode, pour son lit armoire peu encombrant en 1885 – elle fait partie d’un héritage riche et multiforme d’innovation et d’inspiration parmi les femmes noires inventeurs. Qu’il s’agisse d’appareils au génie simple (comme la conception de la brosse à cheveux de la suffragette Lyda Newman en 1898) ou profond (comme l’équipement et les techniques laser du Dr Patricia Bath, développés tout au long des années 1980 et 1990, pour réaliser des opérations d’extraction de la cataracte), les inventions de ces femmes ont contribué à l’histoire de l’innovation et ont amélioré la qualité de vie quotidienne des gens.

Si leurs réalisations sont inspirantes et méritent d’être saluées en tant que telles, les collaborations, les partenariats et les relations de mentorat qui se sont développés entre les inventrices sont tout aussi inspirants. Madame C. J. Walker, après avoir mis au point une gamme complète de produits pour la santé des cheveux et du cuir chevelu et un modèle commercial extrêmement fructueux pour la vente de son « système Walker » et de sa gamme étendue de produits cosmétiques, a tiré parti de son succès pour favoriser une entreprise florissante qui a employé et autonomisé des milliers de femmes noires au cours des deux premières décennies du XXe siècle. Parmi les apprenties de Madame Walker, il convient de citer Marjorie Joyner, la première Afro-Américaine diplômée d’un célèbre collège de « culture de la beauté » de Chicago en 1916. Figure de proue de l’empire commercial de Madame Walker, Joyner a inventé et breveté un protecteur de cuir chevelu, un peigne chauffant amélioré et une machine à permanente efficace et moins dommageable. Elle participera plus tard à la rédaction de certaines des premières lois sur la cosmétologie de l’Illinois.

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