Trouver les sources : « Décriminalisation » – actualité – journaux – livres – érudit – JSTOR (octobre 2011)
La décriminalisation ou la dépénalisation est l’atténuation ou la fin des sanctions pénales relatives à certains actes, peut-être de manière rétroactive, bien que peut-être des permis ou des amendes réglementés puissent encore s’appliquer (pour le contraste, voir : légalisation). Le terme a été inventé par l’anthropologue Jennifer James pour exprimer les « objectifs des mouvements de travailleurs du sexe visant à supprimer les lois utilisées pour cibler les prostituées », bien qu’il soit désormais communément appliqué aux politiques en matière de drogues. Le processus inverse est la criminalisation.
La décriminalisation reflète l’évolution des opinions sociales et morales. Une société peut arriver à l’idée qu’un acte n’est pas nuisible, qu’il ne devrait plus être criminalisé, ou qu’il n’est pas, pour d’autres raisons, un sujet à traiter par le système de justice pénale. Voici des exemples de sujets qui ont fait l’objet d’une évolution des points de vue sur la criminalité au fil du temps dans diverses sociétés et divers pays :
- avortement
- allaitement en public
- propriété de drogue, et usage récréatif de drogues
- euthanasie
- jeux de hasard
- homosexualité
- polygamie
- prostitution
- nudité publique
- utilisation de stéroïdes dans le sport
Dans un pays fédéral, des actes peuvent être décriminalisés par un niveau de gouvernement tout en restant soumis à des sanctions prélevées par un autre ; par exemple, la possession d’une drogue décriminalisée peut encore faire l’objet d’accusations criminelles par un niveau de gouvernement, mais un autre peut encore imposer une amende monétaire. Cette situation doit être mise en contraste avec la légalisation, qui supprime tous ou la plupart des inconvénients juridiques d’un acte auparavant illégal. Il a également été noté que si certains actes ont été dépénalisés, comme l’homosexualité et l’adultère, d’autres ont vu leur criminalisation augmenter, comme l’inceste.